lundi 29 novembre 2010




"Elle pourrait même dans une certaine mesure faire passer la fonction première de ces wc au deuxieme plan, c'est à dire utile accessoirement. La probabilité n'est pas nulle qu'on puisse y venir simplement et seulement parcequ'on s'y sent bien ou pour rêver parmi les étoiles en regardant la terre depuis l'espace, milieu adéquat pour la reflexion ou la meditation.

On peut aussi très bien imaginer d'aller plus loin encore dans cette mise en ambiance : par exemple fixer un ecran plat et des petits haut-parleurs pour diffuser dès le contact avec la fermeture du verrou interieur, une séquence filmée d'accueil : une hôtesse nous souhaitant la bienvenue à bord , programe musical , enregistrements audio d'astronautes avec la NASA, films sur la conquette spatiale, compte à rebours, etc."
(extrait d'une interview pour Enjoyspace)

2 commentaires:

  1. -Le spatial n'est pas le seul thème que vous utilisez pour votre art, mais qu'est-ce qui vous attire particulièrement de ce côté-là ?

    Effectivement, l'art spatial ou space art n'est pas le seul thème de mes explorations artistiques : l'eau, la mer par exemple reviennent assez souvent sur le devant de mes fresques ou de mon chevalet. Mais comme beaucoup de sujets peuvent finalement être transposés dans ce contexte spatial je ne me prive pas, puisque tout est possible en art, de faire voyager mer, volcan et autre desert dans l'immensité de l'univers.

    De plus la thèmatique de l'espace est tellement riche et variée que pour un peintre hyperrealiste le sujet spatial est pratiquement sans limite: paysages planétaires, nébuleuses, galaxies, vaisseau spatial, aliens, etc...



    L'espace pour moi est de toute façon un thème de prédilection depuis toujours; pas seulement pour mon inspiration artistique d'ailleurs. Eveillant ma curiosité, les beau livres d'astronomie et la conquète spatiale que je feuilletais à la bibliothèque municipale de mon enfance ont certainement influencé mon interrêt croissant pour le sujet.

    Et puis, il y a eu Apollo 11... Cette fabuleuse nuit de juillet 1969 a été déterminante. J'avais 10 ans et devant cette télévision de vacances et ces images grises, floues et très diffuses j'avais veritablement pris conscience de l'extraordinaire importance planétaire, universelle ? en tout cas d'un évènement majeur pour l'humanité.


    Influences et sources d'inspiration :

    La Lune, le Palais de la Découverte quand j'avais 10 ans, Apollo 8 et bien-sûr Apollo 11, les sondes Pioneer et Voyager, Tintin, Jules Verne, des conférences mémorables d'André Brahic à l'IAP sur Voyager 2 frôlant Neptune, Hubert Reeves à la Sorbonne, JP Luminet, la comète Hale Bopp en 96, l'éclipse totale de 99, les robots martiens Spirit et Opportunity, ma première observation des anneaux de Saturne avec ma lunette et celle des cratères lunaires avec un celestron ...dans la rue en plein New York, la voie lactée dans le désert au Yémen, des films comme 2001 l'Odyssée de l'espace, la Planète des singes, Rencontre du 3e type ...

    RépondreSupprimer
  2. -Sur un plan technique, comme esthétique, quels sont les défis propres à la thématique spatiale ?

    Je le répète la thématique spatiale est tellement riche et même infini dans sa variété qu'il est souvent difficile ou trop simple de rassembler cette multitude de directions visuelles - qui vont de l'imagerie scientifique à l'interpretation poétique d'un trou noir, en passant par Cosmologie, Astrologie, Aeronautique, etc...- en un seul style à tous les coups reconnaissable.
    Mais puisqu'il faut classifier on s'entendra néanmoins sur le fait que cet art pictural se veut la représentation figurative de tout contexte et objet situé en dehors de l'atmosphère terrestre. Vaste sujet...

    Les effets de profondeurs spectaculaires ou même grandioses que peuvent engendrer - on l'imagine - le vide spatial, par exemple en survol au dessus de la Terre ou de la Lune, est tout à fait interressant techniquement pour un peintre du trompe l'oeil.

    En règle générale, la beauté épurée, minimale du contexte spatial est assez séduisante par son esthétique presque design.
    Mes bases de départ pour la construction d'une composition sur le thême spatial vont être des documents photos d'astronomie dont je m'efforcerai de m'écarter le moins possible. Par principe, presque par respect.

    La mer des pluie, cette région lunaire que j'affectionne particulierement pour l'avoir peint plusieurs fois, ou le grand canyon martien, Valles Marineris et ses crateres adjacents (détail de fresque pour le Casino de Perros Guirec) ou encore récement le cratere d'impact venusien Jeanne, toutes ces représentations peintes sont des répliques fideles des documents qui m'ont servi de modele.

    Alors pourquoi me direz-vous, se donner la peine de peindre quelque-chose qui existe déjà en photo?
    La photo est juste un support. Le but du jeu est d'aller beaucoup plus loin : d'une part accentuer les reliefs avec des effets de contraste que connaissent bien les peintres du trompe l'oeil. D'autre part intensifier certaines lumières avec des peintures fluo : le bleu de la Terre par exemple ou bien les couleurs gaseuses d'une nébuleuse en dégradé fluorescent sur le fond noir vont donner ce petit quelque chose de plus réel, de plus profond que sur une photo même en haute résolution. En fait j'opère un peu comme sur photoshop mais en grand et en peinture.

    Le style photo-réaliste de mes toiles, cette technique du trompe l'oeil n'est pas une fin en soi. Je m'en sers comme base de travail et j'introduis à l'hyperréalisme de ma peinture, une part de rêve, un côté improbable qui m'éloigne de toute réalité figée. J'ai peint je le disais, des vues de sol lunaire, d'après des photos de la NASA, en y intégrant des goûttes d'eau. Cela me permet en plus de l'incongruité de la situation, de jouer sur le contraste des formes, des matières et des symboles.

    RépondreSupprimer